Par Andrew Warshaw à Doha
19 mars 2013 - A l’occasion du sommet 2013 de Doha sur le sport, la footballeuse palestinienne Honey Thaljieh a ajouté son nom à ceux qui pensent que l'UEFA a tort d'attribuer l'Euro des moins de 21 ans à Israël.
Tandis que s’amplifie la campagne de pression sur l'UEFA pour revenir sur la décision d'organiser l'Euro en Israël, la première capitaine de l'équipe nationale de Palestine explique que le traitement des Palestiniens dans les Territoires Palestiniens Occupés devrait être pris en compte par les institutions du football international.
"Je crois en l’égalité et quand je vois avec tristesse ce qu’Israël fait aux Palestiniens, j’ai beaucoup de mal à comprendre comment un tel honneur a pu lui être accordé", a déclaré Thaljieh.
19 mars 2013 - A l’occasion du sommet 2013 de Doha sur le sport, la footballeuse palestinienne Honey Thaljieh a ajouté son nom à ceux qui pensent que l'UEFA a tort d'attribuer l'Euro des moins de 21 ans à Israël.
Tandis que s’amplifie la campagne de pression sur l'UEFA pour revenir sur la décision d'organiser l'Euro en Israël, la première capitaine de l'équipe nationale de Palestine explique que le traitement des Palestiniens dans les Territoires Palestiniens Occupés devrait être pris en compte par les institutions du football international.
"Je crois en l’égalité et quand je vois avec tristesse ce qu’Israël fait aux Palestiniens, j’ai beaucoup de mal à comprendre comment un tel honneur a pu lui être accordé", a déclaré Thaljieh.
"L’UEFA est censée être contre le racisme. Ils savent ce que fait Israël mais peut-être que ces gens devraient réfléchir davantage à propos de l'organisation de l'Euro en Israël parce que c'est comme lui décerner une médaille. Peut-être devraient-ils être plus sensibles."
Le contre-argument, admet Thaljieh, est qu'il y a maintenant une chance pour que le fait qu'Israël accueille l'événement ait l'effet inverse, en d'autres termes que ce soit l'occasion de signaler les différences de conditions de vie entre les deux voisins du Moyen-Orient.
"J'espère qu'en effet, emmener les équipes internationales en Israël pour jouer au football changera peut-être quelque chose parmi les dirigeants en terme de fair-play et de justice," dit-elle.
"Je pense vraiment que les gens devraient y réfléchir à deux fois avant de donner à Israël cette opportunité... mais quiconque va en Israël (pour le championnat) doit aussi aller en Cisjordanie pour voir les différences de vie. Ils nous étouffent. Je voudrais que les gens voient les deux côtés.
Thaljieh, nommée Championne pour la Paix au récent forum Sochi pour la paix et le sport à l'occasion de la Journée internationale des Femmes, s'exprimait après avoir fait un discours très vigoureux à la Conférence "Securing Sport 2013" à Doha.
Racontant comment, depuis qu'elle a pris sa retraite du sport, elle a essayé d'utiliser le football comme un outil de changement dans la région, elle a été plus réservée lorsqu'on lui a demandé si les Palestiniens - qui jouent dans le cadre de l'Asie - et Israël, membres de l'UEFA, pourraient jamais s'aligner les uns contre les autres.
"Le problème de la Palestine et d'Israël est très compliqué. C'est très bien de jouer contre Israël, mais nous devons avoir l'égalité, sans être confrontés à des checkpoints et des soldats qui pointent leurs armes sur nos têtes. Quand j'ai un mur qui me sépare de mes voisins, comment puis-je jouer contre lui en toute égalité ?" dit-elle.
Thaljieh, qui a joué pour la Palestine pendant six ans jusqu'en 2009, a fait une illustration crue de ce qu'a représenté le fait de grandir en tant que joueuse de football dans la région avant de se servir de sa dure expérience pour donner davantage d'autonomie au jeu féminin et tenter de réduire la discrimination.
"Vivant sous occupation, encerclée par des checkpoints et des murs, les gens me demandaient pourquoi je voulais jouer au football. Ils disaient que j'étais un garçon manqué et que personne ne voudrait se marier avec moi. Il a fallu que je vive avec ça, juste parce que j'étais une femme. Mais je crois que le sport m'a donné le pouvoir de défier cette situation."
Derrière chacun de ces commentaires, les connotations politiques étaient fortes. Au milieu d'accès spontanés de soutien, Thaljieh a dit aux délégués : "Le sport m'a donné de la liberté d'esprit. Il vous donne l'impression que votre seule limite, c'est le ciel : pas de murs, pas de frontières, pas de checkpoints."
Ses remarques passionnées et sincères étaient invariablement mélangées de sarcasmes percutants, quelquefois provocateurs sur les performances d'Israël en matière de droits de l'homme, et d'un débat sur la propriété de la terre.
"Chaque minute en Palestine est un défi. Pas seulement dans le sport, mais dans tout : des choses comme les médicaments et l'eau, que vous n'avez quelquefois qu'une fois tous les deux mois. Je crois en "Aime tes ennemis" mais vous n'avez aucune idée de ce qui se passe en Palestine tant que vous n'y êtes pas allés pour le voir de vos propres yeux. Dès qu'ils nous donneront la terre que nous nous disputons, alors bien sûr nous pourrons jouer contre eux. Mais ils traitent les chiens mieux que nous."
Source: http://www.insideworldfootball.com/world-football/asia/12182-thalijeh-makes-a-passionate-plea-for-palestinian-equality-and-its-global-recognition
Traduction: MR
Le contre-argument, admet Thaljieh, est qu'il y a maintenant une chance pour que le fait qu'Israël accueille l'événement ait l'effet inverse, en d'autres termes que ce soit l'occasion de signaler les différences de conditions de vie entre les deux voisins du Moyen-Orient.
"J'espère qu'en effet, emmener les équipes internationales en Israël pour jouer au football changera peut-être quelque chose parmi les dirigeants en terme de fair-play et de justice," dit-elle.
"Je pense vraiment que les gens devraient y réfléchir à deux fois avant de donner à Israël cette opportunité... mais quiconque va en Israël (pour le championnat) doit aussi aller en Cisjordanie pour voir les différences de vie. Ils nous étouffent. Je voudrais que les gens voient les deux côtés.
Thaljieh, nommée Championne pour la Paix au récent forum Sochi pour la paix et le sport à l'occasion de la Journée internationale des Femmes, s'exprimait après avoir fait un discours très vigoureux à la Conférence "Securing Sport 2013" à Doha.
Racontant comment, depuis qu'elle a pris sa retraite du sport, elle a essayé d'utiliser le football comme un outil de changement dans la région, elle a été plus réservée lorsqu'on lui a demandé si les Palestiniens - qui jouent dans le cadre de l'Asie - et Israël, membres de l'UEFA, pourraient jamais s'aligner les uns contre les autres.
"Le problème de la Palestine et d'Israël est très compliqué. C'est très bien de jouer contre Israël, mais nous devons avoir l'égalité, sans être confrontés à des checkpoints et des soldats qui pointent leurs armes sur nos têtes. Quand j'ai un mur qui me sépare de mes voisins, comment puis-je jouer contre lui en toute égalité ?" dit-elle.
Thaljieh, qui a joué pour la Palestine pendant six ans jusqu'en 2009, a fait une illustration crue de ce qu'a représenté le fait de grandir en tant que joueuse de football dans la région avant de se servir de sa dure expérience pour donner davantage d'autonomie au jeu féminin et tenter de réduire la discrimination.
"Vivant sous occupation, encerclée par des checkpoints et des murs, les gens me demandaient pourquoi je voulais jouer au football. Ils disaient que j'étais un garçon manqué et que personne ne voudrait se marier avec moi. Il a fallu que je vive avec ça, juste parce que j'étais une femme. Mais je crois que le sport m'a donné le pouvoir de défier cette situation."
Derrière chacun de ces commentaires, les connotations politiques étaient fortes. Au milieu d'accès spontanés de soutien, Thaljieh a dit aux délégués : "Le sport m'a donné de la liberté d'esprit. Il vous donne l'impression que votre seule limite, c'est le ciel : pas de murs, pas de frontières, pas de checkpoints."
Ses remarques passionnées et sincères étaient invariablement mélangées de sarcasmes percutants, quelquefois provocateurs sur les performances d'Israël en matière de droits de l'homme, et d'un débat sur la propriété de la terre.
"Chaque minute en Palestine est un défi. Pas seulement dans le sport, mais dans tout : des choses comme les médicaments et l'eau, que vous n'avez quelquefois qu'une fois tous les deux mois. Je crois en "Aime tes ennemis" mais vous n'avez aucune idée de ce qui se passe en Palestine tant que vous n'y êtes pas allés pour le voir de vos propres yeux. Dès qu'ils nous donneront la terre que nous nous disputons, alors bien sûr nous pourrons jouer contre eux. Mais ils traitent les chiens mieux que nous."
Source: http://www.insideworldfootball.com/world-football/asia/12182-thalijeh-makes-a-passionate-plea-for-palestinian-equality-and-its-global-recognition
Traduction: MR