Cher Michel Platini et chers membres du comité exécutif de l'UEFA ,
Nous, organisations de la société civile palestinienne et institutions nationales soussignées, appelons l'UEFA à exclure de la procédure de sélection l'offre de l'Association israélienne de football (Israeli Football Association, IFA) d'accueillir à Jérusalem les matchs du tournoi de l'UEFA 2020. Nous lançons cet appel à cause des récents crimes de guerre israéliens contre le peuple de Gaza, de l'occupation actuelle et des violations persistantes des droits de l'homme contre les Palestiniens, y compris dans le domaine des sports.
Source: http://www.bdsmovement.net/2014/uefa-2020-appeal-letter-12640
Nous, organisations de la société civile palestinienne et institutions nationales soussignées, appelons l'UEFA à exclure de la procédure de sélection l'offre de l'Association israélienne de football (Israeli Football Association, IFA) d'accueillir à Jérusalem les matchs du tournoi de l'UEFA 2020. Nous lançons cet appel à cause des récents crimes de guerre israéliens contre le peuple de Gaza, de l'occupation actuelle et des violations persistantes des droits de l'homme contre les Palestiniens, y compris dans le domaine des sports.
Source: http://www.bdsmovement.net/2014/uefa-2020-appeal-letter-12640
Israël a une fois de plus perpétré un horrible massacre des civils palestiniens à Gaza. Au moins 2168 Palestiniens ont été tués, dont 519 enfants, et plus de 8000 personnes ont été blessées. Au moins 380000 personnes ont été déplacées, Israël ciblant délibérément les maisons et les infrastructures. Des organisations palestiniennes et internationales ont accusé Israël de commettre des crimes de guerre. Selon les mots mêmes de Pierre Krähenbühl, responsable aux Nations Unies pour les réfugiés palestiniens : "Des enfants tués pendant leur sommeil ; c'est un affront pour nous tous, une source de honte universelle. Aujourd'hui le monde est disgracié".
De plus, Israël mine volontairement le développement des sports palestiniens. Il a annexé Jérusalem Est occupé, établit des colonies juives et le Mur et mené une politique de transfert forcé contre les Palestiniens. Le Conseil de sécurité des Nations Unies et la Cour internationale de justice ont appelé la communauté internationale à ne fournir aucune forme de reconnaissance ou d'assistance à ces violations sérieuses par Israël du droit international [1].
En accordant à l'IFA le privilège d'héberger les matchs de l'UEFA 2020 à Jérusalem, l'UEFA enverrait un message moralement troublant d'approbation - et même de récompense - aux graves violations par Israël des droits de l'homme à Gaza, à Jérusalem Est et ailleurs à un moment où Israël est confronté à une condamnation croissante pour avoir adopté une politique de nettoyage ethnique et d'apartheid.
Selon les rapports des médias, l'IFA a soumis une offre pour que Jérusalem soit autorisé à héberger la phase des groupes pendant le championnat européen de football masculin de l'UEFA en 2020.
L'offre de l'IFA arrive à un moment où de nombreux experts, y inclus les experts des Nations Unies sur les droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, ont conclu qu'Israël, avec sa pratique d'annexion et de transfert de population dans Jérusalem Est occupé et ailleurs, est responsable d'apartheid, de colonialisme et de nettoyage ethnique [2]. Selon la Convention internationale contre l'apartheid dans les sports de 1985, "les contacts sportifs avec une nation pratiquant l'apartheid dans les sports excuse et renforce l'apartheid" [3].
Le dernier massacre israélien et les crimes de guerre contre le peuple de Gaza
Le 7 juillet 2014, Israël a lancé la dernière de sa longue série de massacres contre la population palestinienne de la bande de Gaza assiégée. Plus de 2168 Palestiniens ont été tués, y inclus 519 enfants, et plus de 8000 personnes ont été blessées. Au moins 380 000 personnes ont été déplacées, Israël ciblant délibérément les maisons et l'infrastructure.
Plus de 20 athlètes palestiniens ont été tués, y inclus le légendaire ancien footballeur et animateur Ahed Zaqout. 32 installations sportives et environ 500 maisons d'athlètes ont été endommagées. Quatre enfants palestiniens d'une même famille ont été délibérément tués alors qu'ils jouaient au football sur la plage.
Le siège israélien de Gaza est une des plus brutales manifestations de l'occupation israélienne. La dernière attaque fait partie de la politique actuelle de punition collective et de tueries pratiquée par Israël contre le peuple de Gaza, une violation du droit international qu'Israël semble déterminé à poursuivre.
Le 23 juillet 2014, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies (UNHRC) a ordonné l'établissement d'une commission internationale indépendante pour examiner les violations présumées du droit humanitaire international et des droits de l'homme relatives à l'attaque israélienne sur Gaza. Il est attendu que les fonctionnaires des Nations Unies et les organisations palestiniennes et internationales témoignent des graves violations par Israël du droit international, revenant à des crimes de guerre.
Des attaques israéliennes systématiques sur les sports palestiniens, un acte d'apartheid
Le tristement célèbre système de permis israélien qui a privé tant de Palestiniens de Cisjordanie occupée (y compris Jérusalem Est) et de la bande de Gaza de leur liberté de mouvement, rappelle les "lois de passage" de l'Afrique du sud de l'apartheid. Ces permis ont été refusés à des footballeurs palestiniens qui souhaitaient voyager pour des tournois internationaux ou même participer à des sessions locales d'entraînement, simplement parce qu'ils étaient Palestiniens. Israël refuse des permis de déplacement et attaque des athlètes palestiniens et des installations sportives pour empêcher le développement d'un sport palestinien indépendant, et comme moyen de punition collective.
Pendant l'attaque militaire israélienne de 2008-2009 sur la bande de Gaza occupée et bloquée, le stade national de Rafah a été ciblé et détruit et trois footballeurs palestiniens ont été tués. Dans Jérusalem Est occupé par Israël, la situation des sports palestiniens est extrêmement mauvaise. Il n'y a pas d'installations de football et il est presque impossible aux Palestiniens de jouer au football, à cause des sévères restrictions israéliennes sur l'espace et le développement palestinien.
L'apartheid israélien et le nettoyage ethnique dans la Jérusalem palestinienne occupée
Depuis l'annexion illégale de Jérusalem Est occupée en 1967, toutes les autorités israéliennes se sont efforcées de transformer la Jérusalem sous leur contrôle en une cité juive israélienne. En conséquence, les politiques israéliennes ont été guidées par la doctrine officielle de l"équilibre démographique", qui stipule que les Palestiniens ne doivent pas excéder 30% de la population combinée de Jérusalem Ouest et Est [4].
Dans une série d'actions qui reviennent à des crimes de guerre au regard du droit international, Israël a transféré approximativement 200000 de ses propres citoyens dans Jérusalem Est occupée et à déplacé de force des Palestiniens à l'intérieur de la cité, voire hors de la cité, pour créer de l'espace pour les colonies illégales. Israël a nettoyé ethniquement les Palestiniens en utilisant une variété de mesures, incluant des expulsions et des évictions forcées, combinées à l'expropriation des maisons et des terres palestiniennes, les démolitions de maisons palestiniennes et de l'héritage culturel palestinien et la révocation des permis de résidence à Jérusalem des Palestiniens.
Un rapport publié en 2012 par des cadres de l'Union européenne à Jérusalem observait que "des mesures restrictives — en relation avec les cartes d'identité et le statut de résident des Palestiniens de Jérusalem Est" étaient "liées à la politique démographique israélienne" et que "le but proclamé des documents officiels de planification" est de "maintenir un ratio ethnique spécifique"[5].
Les Palestiniens font face actuellement à une crise à Jérusalem. La majeure partie de la population palestiniennes sous occupation israélienne, plus de 4 millions de personnes, se voit refusé l'accès libre à la ville à cause du système israélien de permis, des checkpoints militaires et du Mur.
Selon des données fournies par des sources indépendantes et officielles d'Israël, de Palestine et des Nations Unies et compilées par la Coalition civique pour les droits palestiniens à Jérusalem [6], Israël a confisqué au moins un tiers des terrains palestiniens à Jérusalem Est occupée, et 87% de la ville entière est allouée au, ou réservée pour, le développement juif israélien. Seuls 13% des permis de construire israéliens émis entre 2005 et 2009 sont pour des Palestiniens. Israël a démoli 370 structures palestiniennes, principalement des maisons, construites sans permis, et déplacé de force 909 Palestiniens pendant la seule période 2009-2013, alors qu'approximativement 93 000 Palestiniens risquent d'être déplacés en ayant leurs maisons démolies.
Depuis 1967, un quart des Palestiniens vivant à Jérusalem Est aujourd'hui ont été déplacés de force au moins une fois, principalement à cause du manque de logement et des restrictions sur la résidence imposées par Israël. Aucune information n'est disponible sur le nombre total de Palestiniens transférés de manière permanente hors de Jérusalem Est occupée. La seule révocation par Israël des permis de résidence à Jérusalem a causé la déportation permanente d'au moins 14300 Palestiniens, surtout depuis 1996 (11 131 révocations) [7].
Notre appel à l'UEFA
En 2010, le président de l'UEFA Michel Platini affirmait, “Israël doit choisir entre permettre au sport palestinien de se poursuivre et de prospérer ou être forcé d'affronter les conséquences de son comportement [8].
Quand Israël a été sélectionné comme hôte du tournoi des moins de 21 ans en 2013, plus de 50 footballeurs professionnels de haut niveau ont dénoncé les efforts des officiels israéliens de dépeindre Israël comme une démocratie de type européen. Dans une lettre publique protestant contre la décision de l'UEFA, ils ont appelé le tournoi hébergé par Israël "une récompense pour des actions qui sont contraires aux valeurs du sport [9].
Suite à l'assassinat délibéré de Jawhar Nasser Jawhar (19 ans) et de Adam Abd al-Raouf Halabiya (17 ans), alors qu'ils jouaient au football plus tôt cette année, et en réponse aux restrictions continuelles de mouvement imposées par Israël et d'autres harcèlements, l'Association de football palestinienne a demandé qu'Israël soit exclue de la FIFA, reflétant un sentiment général chez les Palestiniens partout dans le monde [10].
À la lumière de ce qui précède, nous, organisations de la société civile et institutions nationales palestiniennes soussignées, appelons l'UEFA à ne pas récompenser Israël pour le colonialisme, l'apartheid et le nettoyage ethnique, et à ne pas fermer les yeux sur l'échec systématique de l'IFA à parler ouvertement contre le ciblage délibéré par Israël du football palestinien et des sports en général.
Nous exhortons l'UEFA dans les termes les plus fermes à ne pas prendre en considération l'offre provocatrice de l'IFA d'héberger le championnat de 2020 à Jérusalem. Nous exhortons aussi le comité exécutif de l'UEFA à informer l'IFA que sa qualité de membre de l'UEFA sera suspendue si Israël ne se plie pas au droit international et ne met pas fin à son ciblage délibéré contre le sport palestinien.
Nous allons exhorter tous les fans et tous les joueurs de ce jeu magnifique à nous soutenir et à impliquer l'UEFA sur cette question importante.
De Palestine occupée,
La Commission civique nationale sur Jérusalem, incluant:
Union of Palestinian Charitable Organizations
Palestinian NGO Network (PNGO)
Palestinian General Federation of Trade Unions (PGFTU)
Council of National Forces in Palestine
Jerusalem Clubs League
Civic Coalition for Palestinian Rights in Jerusalem
General Union of Palestinian Women
Palestinian Theatres League
Coalition for Jerusalem
Arab Studies Society/Faisal al Husseini Foundation
Grassroots Palestinian Anti-Apartheid Wall Campaign (Stop the Wall)
Palestinian Talent Football Academy
Burj Alluqluq Social Center
Abna’a Al-Quds Club
Union of Agricultural Work Committees (UAWC)
Arab Thought Form
Women’s Center for Legal Aid and Counselling
Youth Herak Movement, Gaza
Al-Istiklala Sports Club, Gaza
Jamai Rafah Sports Club, Gaza
University Teachers’ Association in Palestine
Palestinian Students’ Campaign for Academic Boycott of Israel (PSCABI)
[1] Voir, par exemple, UN Security Council Resolutions 447 (1979); 465, 471 and 478 of 1980; ICJ Advisory Opinion on the Israeli Wall in occupied Palestinian territory, 9 July 2004.
[2] http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/65/331 Voir aussi : UN Special Rapporteur John Dugard, A/HRC/4/17 (29 Jan 2007); UN Special Rapporteur Richard Falk, A/HRC/16/72 (10 janvier 2011); Russell Tribunal on Palestine, Cape Town Session: http://www.russelltribunalonpalestine.com/en/sessions/south-africa/south-africa-session-%E2%80%94-full-findings/cape-town-session-summary-of-findings
[3] https://treaties.un.org/doc/Publication/UNTS/Volume%201500/volume-1500-I-25822-English.pdf#sthash.BJds0og9.dpuf
[4] http://www.pij.org/details.php?id=333
[5] http://www.eccpalestine.org/wp-content/uploads/2013/02/EU_Homs_Jerusalem_Report_2012-1.pdf
[6] Pour des sources voir, “From diversity to racial segregation and domination: Palestinians in Jerusalem”, Fact Sheet, Civic Coalition for Palestinian Rights in Jerusalem. April 2014: http://www.civiccoalition-jerusalem.org/system/files/jerusalem_fact_sheet_4_2014.pdf
[7] Supra, Fact Sheet of the Civic Coalition-Jerusalem.
[8] https://www.middleeastmonitor.com/news/middle-east/1551-platini-threatens-to-annul-israels-membership-of-uefa
[9] http://www.bdsmovement.net/2012/footballers-condemn-plans-to-hold-u21-european-championship-in-israel-10120
[10] http://www.thenation.com/blog/178642/after-latest-incident-israels-future-fifa-uncertain
—Voir aussi : http://www.bdsmovement.net/2014/uefa-2020-appeal-letter-12640#sthash.9mzFYJ7Z.dpuf
De plus, Israël mine volontairement le développement des sports palestiniens. Il a annexé Jérusalem Est occupé, établit des colonies juives et le Mur et mené une politique de transfert forcé contre les Palestiniens. Le Conseil de sécurité des Nations Unies et la Cour internationale de justice ont appelé la communauté internationale à ne fournir aucune forme de reconnaissance ou d'assistance à ces violations sérieuses par Israël du droit international [1].
En accordant à l'IFA le privilège d'héberger les matchs de l'UEFA 2020 à Jérusalem, l'UEFA enverrait un message moralement troublant d'approbation - et même de récompense - aux graves violations par Israël des droits de l'homme à Gaza, à Jérusalem Est et ailleurs à un moment où Israël est confronté à une condamnation croissante pour avoir adopté une politique de nettoyage ethnique et d'apartheid.
Selon les rapports des médias, l'IFA a soumis une offre pour que Jérusalem soit autorisé à héberger la phase des groupes pendant le championnat européen de football masculin de l'UEFA en 2020.
L'offre de l'IFA arrive à un moment où de nombreux experts, y inclus les experts des Nations Unies sur les droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, ont conclu qu'Israël, avec sa pratique d'annexion et de transfert de population dans Jérusalem Est occupé et ailleurs, est responsable d'apartheid, de colonialisme et de nettoyage ethnique [2]. Selon la Convention internationale contre l'apartheid dans les sports de 1985, "les contacts sportifs avec une nation pratiquant l'apartheid dans les sports excuse et renforce l'apartheid" [3].
Le dernier massacre israélien et les crimes de guerre contre le peuple de Gaza
Le 7 juillet 2014, Israël a lancé la dernière de sa longue série de massacres contre la population palestinienne de la bande de Gaza assiégée. Plus de 2168 Palestiniens ont été tués, y inclus 519 enfants, et plus de 8000 personnes ont été blessées. Au moins 380 000 personnes ont été déplacées, Israël ciblant délibérément les maisons et l'infrastructure.
Plus de 20 athlètes palestiniens ont été tués, y inclus le légendaire ancien footballeur et animateur Ahed Zaqout. 32 installations sportives et environ 500 maisons d'athlètes ont été endommagées. Quatre enfants palestiniens d'une même famille ont été délibérément tués alors qu'ils jouaient au football sur la plage.
Le siège israélien de Gaza est une des plus brutales manifestations de l'occupation israélienne. La dernière attaque fait partie de la politique actuelle de punition collective et de tueries pratiquée par Israël contre le peuple de Gaza, une violation du droit international qu'Israël semble déterminé à poursuivre.
Le 23 juillet 2014, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies (UNHRC) a ordonné l'établissement d'une commission internationale indépendante pour examiner les violations présumées du droit humanitaire international et des droits de l'homme relatives à l'attaque israélienne sur Gaza. Il est attendu que les fonctionnaires des Nations Unies et les organisations palestiniennes et internationales témoignent des graves violations par Israël du droit international, revenant à des crimes de guerre.
Des attaques israéliennes systématiques sur les sports palestiniens, un acte d'apartheid
Le tristement célèbre système de permis israélien qui a privé tant de Palestiniens de Cisjordanie occupée (y compris Jérusalem Est) et de la bande de Gaza de leur liberté de mouvement, rappelle les "lois de passage" de l'Afrique du sud de l'apartheid. Ces permis ont été refusés à des footballeurs palestiniens qui souhaitaient voyager pour des tournois internationaux ou même participer à des sessions locales d'entraînement, simplement parce qu'ils étaient Palestiniens. Israël refuse des permis de déplacement et attaque des athlètes palestiniens et des installations sportives pour empêcher le développement d'un sport palestinien indépendant, et comme moyen de punition collective.
Pendant l'attaque militaire israélienne de 2008-2009 sur la bande de Gaza occupée et bloquée, le stade national de Rafah a été ciblé et détruit et trois footballeurs palestiniens ont été tués. Dans Jérusalem Est occupé par Israël, la situation des sports palestiniens est extrêmement mauvaise. Il n'y a pas d'installations de football et il est presque impossible aux Palestiniens de jouer au football, à cause des sévères restrictions israéliennes sur l'espace et le développement palestinien.
L'apartheid israélien et le nettoyage ethnique dans la Jérusalem palestinienne occupée
Depuis l'annexion illégale de Jérusalem Est occupée en 1967, toutes les autorités israéliennes se sont efforcées de transformer la Jérusalem sous leur contrôle en une cité juive israélienne. En conséquence, les politiques israéliennes ont été guidées par la doctrine officielle de l"équilibre démographique", qui stipule que les Palestiniens ne doivent pas excéder 30% de la population combinée de Jérusalem Ouest et Est [4].
Dans une série d'actions qui reviennent à des crimes de guerre au regard du droit international, Israël a transféré approximativement 200000 de ses propres citoyens dans Jérusalem Est occupée et à déplacé de force des Palestiniens à l'intérieur de la cité, voire hors de la cité, pour créer de l'espace pour les colonies illégales. Israël a nettoyé ethniquement les Palestiniens en utilisant une variété de mesures, incluant des expulsions et des évictions forcées, combinées à l'expropriation des maisons et des terres palestiniennes, les démolitions de maisons palestiniennes et de l'héritage culturel palestinien et la révocation des permis de résidence à Jérusalem des Palestiniens.
Un rapport publié en 2012 par des cadres de l'Union européenne à Jérusalem observait que "des mesures restrictives — en relation avec les cartes d'identité et le statut de résident des Palestiniens de Jérusalem Est" étaient "liées à la politique démographique israélienne" et que "le but proclamé des documents officiels de planification" est de "maintenir un ratio ethnique spécifique"[5].
Les Palestiniens font face actuellement à une crise à Jérusalem. La majeure partie de la population palestiniennes sous occupation israélienne, plus de 4 millions de personnes, se voit refusé l'accès libre à la ville à cause du système israélien de permis, des checkpoints militaires et du Mur.
Selon des données fournies par des sources indépendantes et officielles d'Israël, de Palestine et des Nations Unies et compilées par la Coalition civique pour les droits palestiniens à Jérusalem [6], Israël a confisqué au moins un tiers des terrains palestiniens à Jérusalem Est occupée, et 87% de la ville entière est allouée au, ou réservée pour, le développement juif israélien. Seuls 13% des permis de construire israéliens émis entre 2005 et 2009 sont pour des Palestiniens. Israël a démoli 370 structures palestiniennes, principalement des maisons, construites sans permis, et déplacé de force 909 Palestiniens pendant la seule période 2009-2013, alors qu'approximativement 93 000 Palestiniens risquent d'être déplacés en ayant leurs maisons démolies.
Depuis 1967, un quart des Palestiniens vivant à Jérusalem Est aujourd'hui ont été déplacés de force au moins une fois, principalement à cause du manque de logement et des restrictions sur la résidence imposées par Israël. Aucune information n'est disponible sur le nombre total de Palestiniens transférés de manière permanente hors de Jérusalem Est occupée. La seule révocation par Israël des permis de résidence à Jérusalem a causé la déportation permanente d'au moins 14300 Palestiniens, surtout depuis 1996 (11 131 révocations) [7].
Notre appel à l'UEFA
En 2010, le président de l'UEFA Michel Platini affirmait, “Israël doit choisir entre permettre au sport palestinien de se poursuivre et de prospérer ou être forcé d'affronter les conséquences de son comportement [8].
Quand Israël a été sélectionné comme hôte du tournoi des moins de 21 ans en 2013, plus de 50 footballeurs professionnels de haut niveau ont dénoncé les efforts des officiels israéliens de dépeindre Israël comme une démocratie de type européen. Dans une lettre publique protestant contre la décision de l'UEFA, ils ont appelé le tournoi hébergé par Israël "une récompense pour des actions qui sont contraires aux valeurs du sport [9].
Suite à l'assassinat délibéré de Jawhar Nasser Jawhar (19 ans) et de Adam Abd al-Raouf Halabiya (17 ans), alors qu'ils jouaient au football plus tôt cette année, et en réponse aux restrictions continuelles de mouvement imposées par Israël et d'autres harcèlements, l'Association de football palestinienne a demandé qu'Israël soit exclue de la FIFA, reflétant un sentiment général chez les Palestiniens partout dans le monde [10].
À la lumière de ce qui précède, nous, organisations de la société civile et institutions nationales palestiniennes soussignées, appelons l'UEFA à ne pas récompenser Israël pour le colonialisme, l'apartheid et le nettoyage ethnique, et à ne pas fermer les yeux sur l'échec systématique de l'IFA à parler ouvertement contre le ciblage délibéré par Israël du football palestinien et des sports en général.
Nous exhortons l'UEFA dans les termes les plus fermes à ne pas prendre en considération l'offre provocatrice de l'IFA d'héberger le championnat de 2020 à Jérusalem. Nous exhortons aussi le comité exécutif de l'UEFA à informer l'IFA que sa qualité de membre de l'UEFA sera suspendue si Israël ne se plie pas au droit international et ne met pas fin à son ciblage délibéré contre le sport palestinien.
Nous allons exhorter tous les fans et tous les joueurs de ce jeu magnifique à nous soutenir et à impliquer l'UEFA sur cette question importante.
De Palestine occupée,
La Commission civique nationale sur Jérusalem, incluant:
Union of Palestinian Charitable Organizations
Palestinian NGO Network (PNGO)
Palestinian General Federation of Trade Unions (PGFTU)
Council of National Forces in Palestine
Jerusalem Clubs League
Civic Coalition for Palestinian Rights in Jerusalem
General Union of Palestinian Women
Palestinian Theatres League
Coalition for Jerusalem
Arab Studies Society/Faisal al Husseini Foundation
Grassroots Palestinian Anti-Apartheid Wall Campaign (Stop the Wall)
Palestinian Talent Football Academy
Burj Alluqluq Social Center
Abna’a Al-Quds Club
Union of Agricultural Work Committees (UAWC)
Arab Thought Form
Women’s Center for Legal Aid and Counselling
Youth Herak Movement, Gaza
Al-Istiklala Sports Club, Gaza
Jamai Rafah Sports Club, Gaza
University Teachers’ Association in Palestine
Palestinian Students’ Campaign for Academic Boycott of Israel (PSCABI)
[1] Voir, par exemple, UN Security Council Resolutions 447 (1979); 465, 471 and 478 of 1980; ICJ Advisory Opinion on the Israeli Wall in occupied Palestinian territory, 9 July 2004.
[2] http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/65/331 Voir aussi : UN Special Rapporteur John Dugard, A/HRC/4/17 (29 Jan 2007); UN Special Rapporteur Richard Falk, A/HRC/16/72 (10 janvier 2011); Russell Tribunal on Palestine, Cape Town Session: http://www.russelltribunalonpalestine.com/en/sessions/south-africa/south-africa-session-%E2%80%94-full-findings/cape-town-session-summary-of-findings
[3] https://treaties.un.org/doc/Publication/UNTS/Volume%201500/volume-1500-I-25822-English.pdf#sthash.BJds0og9.dpuf
[4] http://www.pij.org/details.php?id=333
[5] http://www.eccpalestine.org/wp-content/uploads/2013/02/EU_Homs_Jerusalem_Report_2012-1.pdf
[6] Pour des sources voir, “From diversity to racial segregation and domination: Palestinians in Jerusalem”, Fact Sheet, Civic Coalition for Palestinian Rights in Jerusalem. April 2014: http://www.civiccoalition-jerusalem.org/system/files/jerusalem_fact_sheet_4_2014.pdf
[7] Supra, Fact Sheet of the Civic Coalition-Jerusalem.
[8] https://www.middleeastmonitor.com/news/middle-east/1551-platini-threatens-to-annul-israels-membership-of-uefa
[9] http://www.bdsmovement.net/2012/footballers-condemn-plans-to-hold-u21-european-championship-in-israel-10120
[10] http://www.thenation.com/blog/178642/after-latest-incident-israels-future-fifa-uncertain
—Voir aussi : http://www.bdsmovement.net/2014/uefa-2020-appeal-letter-12640#sthash.9mzFYJ7Z.dpuf